Je me présente, je m’appelle Alexandre X et j’ai 40 ans. Je vais vous raconter mon histoire, vous expliquant ma lutte contre l’hépatite B.

Il y a 11 ans, à l’occasion d’un bête bilan de santé à l’hôpital, les médecins ont découvert que j’étais porteur du virus de l’hépatite B. A cette époque, le service hospitalier m’avait annoncé la nouvelle sans inquiétude, comme si je souffrais d’un simple rhum. Ils ne m’avaient pas vraiment expliqué en quoi consistait cette maladie. Cependant, on m’avait proposé une consultation et un bilan tous les 6 mois, voir tout les ans, cela à ma convenance.

Au bout d’un an d’attente, le diagnostic des médecins est unanime, je souffre d’une hépatite B chronique.
D’après ces mêmes médecins, il y a de forte chance que j’ai contracté ce virus à la naissance. Mais ici aussi, personnes ne semblent être très inquiet et je continue à vivre ma vie normalement comme si tout allait bien.
Trois ans plus tard, mes bilans de santé montre que le virus continue à se multiplier.
Les médecins m’expliquent que toutes les hépatites B chroniques ne se traitent pas. Tout en me rassurant, ils me propose un traitement qui pour eux à de forte chance de réussir. Ce traitement consiste à faire une Biopsie du foie, il s’agit de ponctionner une partie de mon foie pour ensuite, si les résultats sont convainquant, faire un traitement par Interféron. Je commence à prendre conscience que ma maladie est beaucoup plus sérieuse que ce que l’on a bien voulu me faire entendre au début.
Après avoir pris conscience de la gravité de ma maladie, mon seul but est de faire le maximum pour éviter une plus grande détérioration de mon état de santé.

Une Biopsie fût donc pratiquée à ce même hôpital et cet examen détecta une hépatite chronique B d’agressivité modérée.

Quelques mois après la Biopsie s’écoulère et une hospitalisation de jour d’une semaine fût programmée pour démarrer les trois première injections de médicaments du traitement par Interféron. Le traitement commença et je reçu ma première piqûre au matin. La journée se passa plutôt bien, mais le soir venu, une fois rentré chez moi, j’ai commencé à me sentir très mal physiquement et une angoisse me gagna. Je ne savais pas quoi faire. Après quelques minutes de réflexion, j’ai décidé d’appeler l’hôpital. Une infirmière du service décrocha et j’ai commencé à lui expliquer mon malaise. L’infirmière m’expliqua enfin (ce n’est pas trop tôt) que c’était une réaction tout à fait normale. Il s’agissait en fait du fameux syndrome «pseudo grippal» qui donne un malaise dans tout le corps, d’autant plus qu’il n’était pas du tout habitué à ce produit. Il n’y avait qu’une seule chose à faire, prendre du paracétamol. Avec le temps, j’ai appris à anticiper les choses en prenant le paracétamol à la bonne dose environ une heure et demie avant l’injection.

La suite du traitement se passe plutôt bien tant du point de vue des effets biologique que de la tolérance au traitement. Au début, les vérifications étaient très rapprochées, quasiment après chaque injection. Elle servait à s’assurer que celui-ci ne dégradait pas certains paramètres sanguins.
Après plusieurs semaines, les médecins étaient plutôt optimiste sur la suite du traitement. Je résistais plutôt bien, ce qui me permettais de pouvoir continuer mon travail, mais également mon sport malgré une certaine fatigue et un amaigrissement qui se faisait sentir. Le second point positif est que tout mes paramètres sanguins restaient corrects.

Chaque mois, je devais passé un examen approfondit. Qui à pour but de contrôler tout mes paramètres et de déceler une éventuelle séroconversion. Cela signifierait que mes défenses immunitaires auraient pris le dessus et que je serais sur le chemin de la guérison.
Malheureusement, rien ne se produit et je suis très déçu. Le terrible sentiment que ma maladie s’aggrave me fait sombrer dans une dépression. Je ne cesse de penser qua la médecine n’arrive pas à me soigner et que mes jours sont comptés. Chaque matin au réveil, je pense au traitement qui ne fonctionne pas et au virus en moi qui continue encore et encore à ce multiplier. J’en suis même arriver à en rêver, ce qui provoquait des réveilles relativement agités. Les rares moment où je n’y pensais pas était ceux ou mon esprit était subitement occupé par autre chose.

Mon traitement dura 6 mois, 6 mois ou je n’ai pensé cas une chose, le décèlement d’une séroconversion. Elle n’est jamais arrivée, que du contraire, les transaminases ont recommencés à monter d’une manière assez importante. En effet, ils sont monté en flèche jusqu'à atteindre 10 fois la norme. Mon foie ne cessait de grossir, j’en ai attrapé une douleur permanente dans le ventre, signe de l’inflammation.

Le médecin reste optimiste et continue à croire qu’une séroconversion peut survenir. Moi je n’en peu plus et mon moral est au niveau le plus bas. J’ai la sensation que mon foie, cette usine de l’organisme indispensable à la vie est en train de se dégrader à la vitesse grand V.
J’ai beaucoup de mal à en parler, seules quelques proches sont au courant. N’ayant ni femme, ni enfant, je suis seul dans ma déprime quand je rentre le soir.
A mon travail, je continue à jouer bonne figure pour ne pas susciter des réactions de rejet. En effet, la plupart des gens ignorent beaucoup de choses de cette maladie et pourraient craindre une contamination par simple contact.

A cette époque, cela fait déjà 5 ans que mon infection est connue et un suivi mensuel est décidé. Celui-ci a été entrepris à la suite de pointes de cytolyse dans mon organisme, mais malgré celles-ci, la réplication virale reste faible. Cela signifie que mon organisme se défend assez activement mais maladroitement. Après cette nouvelle, je me sui demandé si après tout ce temps, il n’existait pas de nouveaux traitements. Suite à mes recherches, on me parla de la lamivudine, appelé également 3TC. Il était un nouvel antiviral en cours d’expérimentation pour les porteurs du VHB.

J’appris par la suite que l’expérimentation était réservée aux malades n’ayant pas eu d’Interféron au préalable. Mes espoirs s’envolèrent une nouvelle fois.
Quelques mois plu tard, on m’a refait une biopsie sans me communiquer les résultats. Ceux-ci n’était pas trop mauvais puis ce qu’il n’y avait pas d’apparition de cirrhose.

Nous étions au début de l’année 1996, soit deux mois après la Biopsie, quand la chose que j’avais t’en attendue arriva ! La reconversion. L’antigène est négatif et l’anticorps anti-HBE est présent en grande quantité dans mon corps. Cette évolution m’avait rempli de joie et l’espoir était revenu. Il n’y avait plus qu’à surveiller régulièrement.

Six mois s’écoulère sans problème, mais à mon retour des vacances d’été, rien ne va plus ! Les anticorps ont disparu et le virus a de nouveau repris le dessus, les transaminases s’élevère de nouveaux jusqu'à seize fois plus de la normale. Mon moral en prend un sacré coup ! Le médecin essaye de m’expliquer que ce retour en arrière peut en effet se rencontrer, mais moi, j’ai beaucoup de mal à avaler cette épreuve. Les analyses sont alors redevenues très fréquentes. Chaque semaine, une analyse est réalisée sur mon foie pour s’assurer qu’il assume toujours son rôle. Si par malheur ce n’était plus le cas, et que mon taux de Prothrombine descendrait à 60, je devrais être hospitalisé d’urgence.

Un ou deux mois plus tard, mes prières fussent exaucées et une nouvelle séroconversion spontanée apparaît. Cette bonne nouvelle me permit d’échapper à la nouvelle biopsie qui était programmée. Pour éviter une nouvelle rechute, le médecin qui était à l’heure actuelle satisfait, me proposa de verrouiller la séroconversion par un nouveau traitement à interféron. J’ai donc commencé ce traitement, mais à une dose plus faible que la précédente. Il fût réalisé avec moins de trois millions d’unités au lieu de cinq millions, cela trois fois par semaine pendant un an. Comme la première fois, tout se passe bien et je support sans problème le traitement.

Cela fait maintenant trois ans que l’interféron est arrêté et la surveillance biologique est espacée. Je fais une prise de sang tous les trois mois, une échographie abdominale tous les six mois et un bilan avec une consultation à l’hôpital une fois par an.
Entre ses surveillances, le suivi est assuré par mon médecin généraliste. A chaque analyse, mon cœur bat la chamade le jour de la divulgation des résultas et je me dis : pourvu que ça tienne.
Jusqu'à maintenant « je touche du bois » ça tient !
Quand on a senti sa vie menacée par cette maladie, on est déjà heureux que la menace se soi considérablement éloignée !

Je voudrais quand même vous faire une petite révélation qui pour moi a une grande importance, c’est d’ou moins ce que je crois. Au moment de la première flambée des transaminases, j’ai été voir un médecin homéopathe. Celui-ci m’a proposé un traitement qui comprenait des gélules de plantes homéopathiques et des vitamines. Ce traitement était pour moi un traitement alternatif dans l’attente d’une nouvelle proposition venant de l’hôpital.
Mais voila, j’ai beaucoup adhéré à celui-ci et je pense qu’il n’est pas étranger à l’évolution favorable de la première séroconversion. J’ai beaucoup regretté de l’avoir arrête quelques mois plutard, pensant qu’il n’était plus nécessaire. Pendant plus ou moins un an, j’ai suivi le traitement par Interféron en laissant de coté le remède «doux» mais après celui-ci, je me suis empressé de le reprendre.
Je prenais le remède sans en avoir parlé au médecin qui s’occupait de moi à l’hôpital et un jour, peut-être par curiosité, je le lui en ai parlé. Il ne l’a pas mal pris, mais il a laissé couler l’information sans s’y intéresser, je n’ai donc pas insisté.

Cela fait trois ans que j’accorde beaucoup d’importance au traitement homéopathiques que je suis avec assiduité et confiance. Je continue le sport que je faisais avant et je suis persuadé que lui aussi aide mon organisme à garder le dessus sur la maladie qui m’a rongé durant toutes ces années. Pour terminer, je crois que la foie reste importante et que les prières qu’on fait mes proches m’ont également beaucoup aidés.

Je suis maintenant devenu un porteur sain du VHB.

Je suis convaincu que chacun d'entre nous porte en lui un formidable potentiel de guérison.
Il ne faut pas hésiter à demander à la médecine un sérieux coup de pouce pour le mobiliser, et jeter également toutes nos ressources dans la bataille.

La réussite est au bout du chemin…

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